Manifeste Écolo
Manifeste pour la création de Maisons populaires de l’écologie par circonscription et d’une plateforme nationale d’animation et de collaboration politique populaire écologique… se donner les moyens d’exister pour pouvoir ensuite décider.
Vous pouvez soutenir (suivre ce lien) et ensuite si vous le voulez … partager …rejoindre … et participer !

Nous avons voulu faire émerger un bloc social, écologiste et humaniste.
Pour cela nous avons dépassé les attitudes « de bonne guerre » et les rapports « un peu rugueux » des différents supporters de chaque candidat à la présidentielle. Il est ressorti de cette confrontation électorale que, pour les législatives, les bases de ce bloc existaient puisqu’en dehors de la géopolitique et de l’Europe, les intentions de EELV et de LFI étaient assez proches… tout au moins dans l’affirmation programmatique. Ce fut la négociation initiale qui a donné la NUPES.
La NUPES est le « lieu » nécessaire de la décision institutionnelle qui s’apparente aujourd’hui à une gestion de crise permanente ; il nous manque le « lieu » indispensable de la construction d’une écologie multiple et sans cesse en mouvement… un lieu pour faire vivre l’écologie
Etre investi dans deux « lieux » différents n’est pas possible …
Il ya un lieu dont la préoccupation principale est d’aller chercher des voix et de conduire un engagement institutionnel, c’est les Partis et cela nous est imposé par la Constitution.
Reste la préoccupation consistant à construire et faire vivre une écologie populaire, sans nier la réalité institutionnelle ; cette préoccupation est aujourd’hui un engagement « gazeux » difficilement efficace et au parcours erratique … il manque un lieu pour cette préoccupation Ecolo, pour rendre vivantes une conscience et une culture écologique du « peuple de gauche » puisque nous n’échapperons pas à ce vocable…. et c’est un lieu qui demande d’avoir sa propre identité.
N’oublions pas que nous sommes dans un contexte imposé
Pour affronter ce que l’on ne veut plus, il faut se fondre avec son adversaire en prenant le risque de devenir comme lui … les porteurs de changement doivent avoir des « lieux-maisons » et des acteurs « garde-fous » et préparer ainsi, en leur sein, ceux qui les remplaceront au moment où l’alternative aura gagné … On peut chercher dans le passé une révolution – et la finalité de notre engagement en est une – dont les porteurs, une fois « au pouvoir », ne sont pas devenus comme ceux qu’ils combattaient… dont acte !
Le système des partis tels qu’il est aujourd’hui ne fonctionne pas, mais sa nécessité est indéniable puisque en grande majorité les Partis sont reconnus « républicains » et nécessaires au fonctionnement de nos institutions.
Les « partisans » engagés dans ces partis se fondent dans ce qu’ils combattent, c’est « normal » et c’est humain, d’où l’anathème « tous pourris ». Remettre en question la finalité des partis nécessite de valoriser ces garde-fous en les intégrant structurellement à l’engagement partisan, à l’engagement des partis.
Une identité coopérative confisquée
Pour l’écologie politique, ces garde-fous doivent se rechercher dans la société de ceux qui se revendiquent Ecolo et qui agissent en « coopération avec la vie de la Société ». Encore aujourd’hui nous avons tendance à définir cet engagement citoyen comme celui de la « société civile » et cela pourrait en effet avoir ce sens ; mais la définition la plus répandue de la société civile est celle qui la lie au monde économique ayant seul le pouvoir d’exister à côté de la famille et de l’Etat ; Etat qui porte seul l’émancipation suffisante pour s’occuper de « politique ». Ce n’est pas ce que nous voulons.
Il y a donc un problème d’identité de cette coopération citoyenne
L’identité se construit par la reconnaissance réciproque de l’autre. (voir « le don, la dette et l’identité »).
Par leur vote, les acteurs de la coopération citoyenne donnent une identité aux représentants du jeu institutionnel.
Par contre si les tenants de la représentation institutionnelle de la politique n’agissent pas et ne construisent pas en retour avec les tenants de la coopération citoyenne, ces derniers n’ont plus d’identité… et peuvent même être classés comme terroristes ou agissant en dehors du champ républicain, alors qu’ils sont les véritables acteurs progressistes de la Vie.
Qui sont les acteurs de cette coopération citoyenne ?
Ni sympathisant, ni partisan mais supporteur, acteur et activiste
Un seul exemple : La politique institutionnelle s’occupe du pouvoir d’achat, les acteurs activistes s’occupent du pouvoir de vivre.
Ces acteurs font vivre nos futures révolutions comme ceux qui faisaient du « Solaire » dans les années 70 et qui ont fini par être entendus et dont l’expérience fut mal accompagnée par des lois malheureusement déconnectées de l’esprit qui les avaient fait naître.
De la suppression de la peine de mort à la nécessité de la reconnaissance de l’IVG, le législateur n’a fait qu’accompagner les activistes qui portaient ces idées et souvent les mettaient en pratique en étant hors la loi …. Etaient-ils pour autant anti républicains ?
Pourtant ces acteurs de la « désobéissance », de ce « pas de côté » démontrent tous les jours que « c’est possible » en mobilisant une énergie qui « fabrique » un monde alternatif.
Un parti n’est pas une fin en soi mais un des outils du champ politique
Le « jeu politique » concentré sur la recherche de voix lors des élections a fini par rendre inutile la politisation citoyenne puisque le mot « politique » ne recouvre de plus en plus que des promesses et des élections .
« le champ politique » est désormais confié exclusivement à nos élus ayant passé le barrage initiatique leur octroyant la légitimé de « l’émancipation politique » , la population étant considérée comme n’ayant pas suffisamment de jugement…. alors que c’est elle qui porte la force et la créativité de l’action sociale et l’activisme militant de l’écologie politique
Cette coopération citoyenne est supportrice des Partis
« Les combats environnementaux, la sortie du nucléaire, les luttes décoloniales, pour les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, le pacifisme et la non-violence, le féminisme et l’égalité des droits, la justice sociale, le pouvoir de vivre et le droit à l’éducation et à la santé, la remise en cause du consumérisme et le renouveau démocratique… Ces combats ont construit l’écologie politique. A la différence des précédents courants de pensée politique qui ont structuré le XXème siècle, l’écologie n’est pas un dogme que l’on pourrait retrouver dans un petit livre Vert. Il n’y a pas un écologisme : même si nous avons de solides fondamentaux et un corpus idéologique cohérent, c’est d’abord un large mouvement de citoyennes et de citoyens, de collectifs, d’associations, qui nourrit et continuera à nourrir le combat écologique. Un mouvement qui part des territoires, des régions et qui pense le monde du local au global» (texte collectif)
Nous devrions prendre exemple sur les fédérations sportives qui elles ont bien compris cette interdépendance nécessaire entre « amateurs » et « professionnels » et elles prospèrent de cette manière.
Du sport jeu-et-santé, porté par l’individu, elles en font du sport compétition-et-spectacle, porté par le monde sportif. Pour cela, elles ont mis en place des mécanismes de solidarité entre le sport amateur et le sport professionnel. Cette solidarité, qui est aussi financière, touche aux domaines de la formation, du recrutement, et des facilités fonctionnelles. Ces fédérations fournissent aussi le cadre des disciplines et laissent toute une myriade de clubs sportifs s’épanouir.
Alors inspirons-nous de ce qui marche ….
… et créons une plateforme de collaboration politique populaire écologique qui agira non pas pour aller chercher des voix mais pour dynamiser la culture politique des acteurs progressistes de la Vie.
Cette plateforme sera au service des « Maisons populaires de l’écologie » inscrites dans le territoire de chaque circonscription sera alimentée par les interactions qu’elle entretient avec les Maisons populaires de l’écologie. Cette plateforme sera le lien et consolidera une communauté d’esprit écologique, en s’appuyant sur le travail de commissions thématiques, et l’accès à une bibliothèque en ligne (esthétique et poétique) issue d’une intelligence collective. Une forme en quelque sorte de campus de l’écologie interactif et aussi d’une revue d’échange et de promotion des actions et travaux de tous les participants.
De l’utilité des Maisons populaires de l’écologie
Ces Maisons populaires de l’écologie (lieux-maisons) ont pour objet le développement de la culture de politisation des citoyens dans leurs engagements divers en relation avec l’action institutionnelle de l’Etat et des collectivités. Concrètement cela peut par exemple s’appuyer sur un rapprochement avec un tiers lieu par circonscription.
Cette construction de lieux « populaires » de formation et d’évaluations, d’analyses et confrontations des actions constructives existantes ou à prévoir à court, moyen et long terme ont des raisons d’être qui sont entre autres :
– de construire sur son territoire sans chercher à peser institutionnellement mais en faisant des pas de côté menant à une société alternative où l’humain, la nature et les générations futures ont toute leur place.
– être un lieu de compréhension, d’information, de confrontation autour de l’écologie politique dans sa dimension institutionnelle.
– mettre à disposition des ressources, livres, mooc, etc…
– enrichir par l’échange et le débat les engagements citoyens ; être un lieu d’intelligence collective
– être une interface et un relais avec nos représentants politiques qui suscitent des débats et les alimentent.
La vitalité du dispositif se trouve aussi dans l’engagement des sachants et des représentants.
La force de ces lieux d’écologie ne pourra se construire que s’il existe un engagement des représentants des politiques institutionnels, de nos élus, et des experts thématiques, à échanger, informer, favoriser la dimension « populaire » de cette conscience écologique … (Caroline Roose, député Européen en est un bon exemple). Il ne s’agit pas simplement de faire quatre fois par an une réunion d’information par circonscription, pour être à portée d’engueulade, mais de faire de ces Maisons populaire de l’écologie un outil d’efficacité et de créativité de chaque mandat institutionnel en alimentant le débat et les questionnements (Par exemple « Cette interface » peut être un assistant parlementaire facilitateur chargé des relations avec les Maisons populaire de l’écologie). C’est le début d’une nouvelle démocratie coopérative qui s’appuiera sur une gouvernance partagée et d’une archipéllisation de ces Maisons populaires de l’écologie.
…. soutenir (suivre ce lien)
Share this content:
9 commentaires