C’est ainsi que meurent les civilisations
Déliquescences
Dans le nucléaire, sous l’exigeante urgence de la demande, la sécurité est de moins en moins assurée, à croire que la consigne donnée serait « Make quick and dirty » et si les rejets dépassent les normes, pas grave, ils changent les normes !
En agriculture, la nature fait des siennes ? Idem juste des dérogations au journal officiel assouplissant les critères de production des produits AOC !
Dans les finances, les budgets valsent d’un poste à l’autre au gré de l’actualité et des humeurs du prince, les crédits par postes budgétaires s’ouvrent et se referment au gré des saisons.
Les dettes s’accumulent et se soldent par de nouveaux emprunts que les générations futures devront assumer !
Dans les embauches c’est pareil : Pas assez de candidats acceptables ? Pas grave ils baissent les critères d’admission !
Dans les hôpitaux les compétences manquent ? Bof, les débutants moins payés feront l’affaire.
En démocratie, des élus sont méprisés et des tirés au sort seront écoutés (enfin parait-il !) !
En art, depuis les compressions de César, les images déconstruites pullulent, plus besoin de compétences en anatomie ou en graphisme, un barbouillage noir suffit à l’extase des acheteurs. Trois notes répétée par une fille peu vêtue suffisent à faire un succès, la musique devient aléatoire… « Si tu veux savoir si un peuple est bien gouverné et si ses lois sont bonnes ou mauvaises, écoute sa musique … » Confucius (551-479 av. J.C).
Partout l’exigence disparaît, la perfection est obsolète, le travail est bâclé, un bon marketing se passe de compétences.
Et les gens ne se rendent même pas compte à quel point cette déliquescence est grave, car c’est ainsi que meurent les civilisations.
Alain Persat
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